« La souffrance est une école de sagesse » d’Ariane Astrid Atodji est programmé le jeudi 26 novembre à 19h30 à la bibliothèque Couronnes, Paris 20ème, dans le cadre du Festival des Nouveaux Cinémas Documentaires.
La projection sera précédée d’une lecture-rencontre avec Zakari Dramani-Issifou au- tour de son recueil de poésie Les dires de l’arbre mémoire : voies initiatiques. Historien et poète béninois, Chevalier des Arts et des Lettres, il reçoit en 1986 le Prix de Poésie de l’Académie Française.
Le film était également programmé à Porto-Novo dans le cadre d’un festival partenaire du FCND, il s’agit de BéninDocs, Festival International du Premier Film Documentaire. « La souffrance est une école de sagesse » a été projeté en soirée d’ouverture de la 3ème édition le 11 novembre 2015 au Palais des Migan à Porto-Novo.
Edito de Rabah Ameur-Zaïmeche, cinéaste et producteur, parrain du Festival des Nouveaux Cinémas Documentaires
« Au cinéma, la représentation de la réalité des pays africains a longtemps été le fait exclusif des cinéastes occidentaux, le plus souvent français. Ousmane Sembène leur reprochait d’avoir enfermé le continent dans une vision essentialiste et de regarder les Africains « comme des insectes ».
Depuis l’accession aux Indépendances, les cinéastes africains ont pu s’aventurer sur des chemins imaginaires inédits, et parfois créer leur propre réalité cinématographique.
S’approprier les moyens techniques de faire, brouiller les frontières des genres pour mieux s’enchanter soi-même, déconstruire l’opposition fiction/documentaire, rechar- ger les capacités de l’oeil a être frappé par ce qui est étranger à l’habitude, pousser les personnages à se construire eux-mêmes pendant la réalisation d’un film… Les sentiers d’un cinéma de liberté inauguré par Jean Rouch ne demandent qu’à fleurir.
Le FNCD#5, en proposant un dialogue avec les villes et les cinémas du monde, nous propose de découvrir des oeuvres intimes et des regards sensibles portés sur les expériences d’un continent en mouvement que ni le champ des convoitises, ni les ravages de la guerre ou l’étendue d’une prédation généralisée ne pourront réduire à néant. »